mercredi 3 février 2010


CUEILLEURS DE DATTES ( pastel sur papier)

Quand les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne,
Je respire l’odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux,
Qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers aux fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l’œil par la franchise étonne.

Charles Beaudelaire

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